HOROSCOPE CHINOIS CHEVAL

Portrait du Cheval

Portrait Femme

La femme Cheval est rarement belle. Pas même mignonne ou touchante. Cela ne veut nullement dire qu'elle est laide. Elle garde toujours l'aspect d'une jeune fille androgyne, avec ses cheveux drus qu'elle aime porter à la garçonne, ses mâchoires quelque peu saillantes - signe d'une forte volonté - et ses gestes brusques et nets. La voix est pleine et grave. Musclée comme Diane la chasseresse, la native marche d'un pas rapide et décidé. Toute sa personne dégage une grande vivacité et laisse entrevoir une réserve nerveuse inépuisable. Elle se maquille rarement et très peu. Il faut aussi signaler qu'elle porte des jupes ou des robes beaucoup moins souvent que des pantalons serrés qui moulent merveilleusement ses cuisses fermes et élancées.

La femme Cheval est tout ce qu'on veut, sauf docile et paresseuse. Elle sait ce qu'elle veut et remue ciel et terre pour l'obtenir. Elle sait aussi ce qu'elle vaut et exige que les gens le reconnaissent. Les obstacles ne la découragent pas.

Elle sent qu'elle est parfaitement égale à l'homme sinon supérieure. C'est pourquoi elle supporte si difficilement les pratiques misogynes de la société contemporaine. Elle milite avec acharnement, seule ou au sein du M.L.F., pour forcer le respect des hommes, pour faire prévaloir ses droits de femme.

Douée de volonté et de discernement, détestant la frivolité et la dépendance, la native se lance dans la vie comme un cavalier charge l'ennemi. Elle choisit précisément les activités qui sont jusque-là considérées comme le domaine exclusif de la gent masculine. Et elle réussit, parfois brillamment, contre le souhait de ses détracteurs. Elle n'est pas toujours aimée des hommes, dont la plupart ne la regardent pas comme une vraie femme, mais elle force leur estime et les oblige à remettre en question leur prétendue supériorité de mâles.

C'est dans sa vie privée qu'elle connaît des problèmes qui la désemparent. Où peut-elle trouver un homme à aimer qui l'accepte comme elle est et qui ne se sente pas diminué à côté d'elle ? Pour fuir la solitude, elle est la plupart du temps obligée de céder - en aimant des hommes faibles, efféminés, qui seraient heureux qu'elle porte la culotte, ou en s'effaçant et en s'écrasant devant les hommes qu'elle se serait choisis. L'une ou l'autre solution lui est également douloureuse. Une fois mariée, elle sera confrontée au pénible choix entre la poursuite de sa carrière professionnelle qui lui tient à coeur et ses devoirs de mère de famille et maîtresse de maison. Elle sera le lieu d'un tiraillement atroce. Et quelle que puisse être sa décision, elle aura sur le coeur un lourd sentiment de culpabilité ou de regret. Parfois la religion l'aide à surmonter sa tristesse.

Pourtant, sa situation n'est pas nécessairement si dramatique. La native peut certainement atténuer la rigueur de ses difficultés. Elle pourrait, si elle le voulait, ménager les hommes qu'elle aime, sans pour autant renoncer à sa dignité, au lieu de s'en prendre systématiquement à eux comme s'ils étaient les seuls responsables de la misogynie actuelle dans le monde. Elle doit aussi exercer une profession différente de la leur afin d'éviter les occasions de conflit et de rivalité. Quant au second problème, il est toujours possible de concilier dans une certaine mesure vie professionnelle et vie familiale. D'ailleurs, la femme Cheval n'a pas intérêt à abandonner complètement sa carrière, son dynamisme ne lui permettant pas d'être femme au foyer à plein temps.

Qu'elle veuille le reconnaître ou non, la femme Cheval accepte mal sa féminité qu'elle trouve ingrate, et regrette secrètement de ne pas appartenir à l'autre sexe, pensant que la vie est tout de même plus facile pour un homme. On perçoit sous le voile de son assurance un fond de complexe d'infériorité. Mais elle n'a ni à envier les hommes, ni à se comparer à eux. Comme disait Rousseau, "en ce qu'ils ont de commun, les deux sexes sont égaux; en ce qu'ils ont de différent, ils ne sont pas comparables".

Portrait Homme

Le Cheval au masculin est généralement bel homme, mince, grand et musclé, qui se rapproche beaucoup plus d'Apollon du Belvédère que d'Hercule. La chevelure est abondante, le front haut, les yeux toujours grands ouverts et qui reflètent une lueur de malice. La voix grave et vibrante donne au natif un charme irrésistible. Il se tient toujours très droit comme s'il voulait profiter au maximum de sa taille; il préfère d'ailleurs être debout qu'assis. Lorsqu'il marche, il allonge bien ses jambes et bombe son torse, prêt à affronter vents et marées.

L'homme Cheval est féru de rêves de grandeur. Il veut être partout le premier, le plus grand, le plus célèbre. Il a besoin d'être applaudi, respecté, vénéré. On peut facilement le manipuler pour peu qu'on flatte son amour-propre. Il cadrerait bien avec ce que disait Pascal: "La douceur de la gloire est si grande, qu'à quelque chose qu'on l'attache, même à la mort, on l'aime."

En amour comme en ménage, le Cheval au masculin veut toujours commander, imposer ses goûts, ses habitudes, son rythme. La femme qui l'aime doit être capable de s'effacer si elle ne veut pas que leur vie commune soit une lutte perpétuelle. S'il y a lieu de faire des concessions, ce ne sera sûrement pas lui qui les fera, à moins que la femme n'ait l'habileté de le porter aux nues, de confirmer son sentiment de supériorité, enfin de le traiter comme un demi-dieu. Une telle femme n'est certainement pas une femme Cheval dont l'amour-propre est tout aussi grand que celui de son frère du signe.

Ayant le culte de la richesse et de la puissance, l'homme Cheval est constamment obsédé par la réussite. Loin de lui l'idée que "ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux" (La Fontaine). Il veut la réussite à tout prix, même au détriment de la santé de son corps et de celle de son âme. Sa course effrénée le prédispose à la dépression nerveuse et aux maladies cardio-vasculaires, et l'entraîne vers la sécheresse de coeur, parfois vers la malhon-nêteté. Voici l'avertissement de Jésus à son intention: "Que sert à un homme de gagner le monde entier s'il vient à perdre son âme ?"

On ne voit jamais ce Cheval débraillé. Persuadé que l'apparence physique est un atout important de la réussite, il est toujours impeccable de la tête aux pieds. Il s'habille avec recherche mais aussi avec goût. S'il a tendance à se nourrir de façon déplorable, il n'hésite pas à réserver d'importantes sommes pour aménager et décorer sa maison : il aime impressionner ses visiteurs.

On est souvent agacé par son attitude de supériorité, son air de suffisance et le ton péremptoire de ses propos. Mais ce Cheval hautain est parfois capable de franchise et de dévouement pourvu qu'on fasse appel à sa fierté.

Il serait excessif de dire que l'homme Cheval est misogyne. Il faut pourtant reconnaître qu'il s'intéresse peu aux femmes, les considérant presque toutes comme des "emmerdeuses". Il ne souffre pratiquement jamais du mal d'amour. Cet amant est excellent au lit mais ne se fait pas de réputation ailleurs. Il fait toujours comprendre aux femmes qu'il aime, de façon explicite ou implicite, qu'il s'abaisse vers elles et que son amour est une faveur qu'il leur accorde. Toute femme qui se respecte ne peut évidemment accepter une telle situation. Pourtant les femmes qui s'accrochent à ce Cheval sont légion. C'est peut-être ce phénomène étrange qui a faire dire à Érasme: "Les femmes courent après les fous ; elles fuient les sages comme des animaux venimeux." C'est peut-être aussi parce que "celui qui réussit avec les femmes est celui qui sait s'en passer" (Ambrose Bierce).

Qu'il soit petit ou de forte carrure, mince ou rondelet, le Cheval au masculin a toujours quelque chose de féminin dans son apparence et son allure. On ne peut manquer de remarquer ses yeux langoureux et humides, toujours grands ouverts. Ses traits sont d'une merveilleuse finesse. La bouche est bien dessinée, ornée de petites dents régulières et d'une blancheur éclatante. Ses gestes sont gracieux et dénotent une certaine retenue, voire une certaine pudeur.

L'homme Cheval est passé maître dans la psychologie féminine pour la simple raison qu'il est largement féminin lui-même. La femme n'est pas pour lui, comme pour d'autres hommes, un mystère insondable, un casse-tête chinois ou une anguille insaisissable. "Celui-là comprend les femmes qui ne cherche pas à les comprendre" (Van Minh). C'est de cette façon que l'homme Cheval pénètre l'âme féminine, sent ses réactions, perçoit ses désirs et aspirations. Pour comprendre l'autre sexe, il fait appel à son coeur et son intuition, et non à son intelligence et son raisonnement.